Raconter au public des histoires dramatiques qui mettent au premier plan les questions sociales et politiques, tel est l’objectif de Magnus Isacsson, réalisateur de documentaires.
Il s’est récemment tourné vers la production internet et a été l’un des gagnants du concours 2010 Reboot pour ses projets Web interactifs.
Mais la majeure partie de sa production filmique a demandé un long processus créateur, suivant les situations conflictuelles sur de grandes périodes de temps.
Ainsi, Power (Cineflix,1996) raconte sur cinq ans comment les Indiens Cris ont défait le mégaprojet d’Hydro-Québec de Grande-Baleine. Le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival International des Films sur l’environnement de Paris (1997), le Grand prix du festival et le Grand prix de la presse au Festival des films sur l’énergie de Lausanne (1999).
Avec Enfants de Choeur! (Érézi,1999) un documentaire sur la chorale de l’accueil Bonneau à Montréal, une formation musicale composée de sans-abris et d’exclus, Magnus a remporté le Golden Conch au Festival International de Mumbai en 2000.
Magnus Isacsson a également coréalisé (avec Malcolm Guy et Anna Paskal) Opération Salami, la vie ou les profits (Multi-Monde,1999), un documentaire portant sur la désobéissance civile et mettant en scène un groupe altermondialiste. Ce film a remporté le Prix du meilleur documentaire de l’Association des Critiques de Cinéma du Québec (2000).
Son documentaire La bataille de Rabaska (ONF, 2008) relate la bataille de citoyens contre un projet de terminal méthanier dans leur environnement immédiat.
En 2010, il tourne Les super Mémés, un documentaire sur les Raging Grannies, des Mémés déchaînées qui luttent pour la paix, la justice sociale et la protection de l’environnement.
Le plus récent film de Magnus, L’art en action (Amazone Films) sur le mouvement de l’Action Terroriste Socialement Acceptable (ATSA), a remporté le prix Gémeaux 2011 dans la catégorie meilleure biographie ou portrait.
Magnus était à ses débuts réalisateur de radio et de télévision avant de devenir cinéaste indépendant dans les années 1986.
Président-fondateur de Caméra Verte, animateur des Lundis du documentaire, auteur d’un blogue populaire sur le documentaire, Magnus Isacsson a reçu le prix Lumières 2004 de l’Association des réalisateurs et réalisatrices, en reconnaissance de son rôle actif en faveur du genre et de la profession.
Il est né en Suède en 1948 et a immigré au Canada en 1970. Il travaille avec son épouse Jocelyne Clarke et a deux filles, Anna et Béthièle.
Pour en savoir plus : http://www.socialdoc.net